(3.7)

AMGHAR

fiche technique

Scénario et réalisation : Mostafa Derkaoui
Durée : 4 min
Année : 1968
Format de tournage : 35mm
Muet
Production : PWSFTviT / étude documentaire

synopsis

La capture de Moha ou Hammou Zayani (1863-1921), chef de tribu berbère en lutte contre l’Armée coloniale française entre 1914 et 1921.


Moha ou Hammou le Zaiani un royaume berbère contemporain au Maroc (1877 - 1921), François Berger , Editions l’Atlas Marrakech, 1929, collection personnelle

Pour son premier court métrage d’étude à Lodz (une fiction muette de 4 min), Mostafa Derkaoui va s’intéresser à l’Histoire de la résistance marocaine berbère et tourner un film de reconstitution historique dans la campagne polonaise. Abdelkader Lagtaa est acteur dans le film et son frère Abdelkrim Derkaoui est à l’image. Il s’inspirera pour cela d’un livre prêté avant son départ par ses camarades cinéastes marocains Ahmed Bouanani et Mustapha Khayat. 

“Plus grave, certains événements sont occultés. Les troubles qui secouent l’ensemble du territoire marocain en 1958, la tentative de sécession du Rif, l’émeute à Casablanca du 23 mars 1965, ou les coups d’Etat militaires avortés de 1971 et de 1972, sont purement et simplement gommés de l’Histoire marocaine. Il en sera de même de la résistance de Moha ou Hamou en 1914 et surtout de la « Guerre du Rif » (1921-1925) dans la première mouture de « Mémoire 14 ». […] Comme nous l’avons déjà écrit, il apparaît clairement qu’une politique, non déclarée pourtant, ait décidé que la mémoire marocaine soit frappée d’amnésie et qu’elle n’ait conscience des événements – pas tous – qu’à partir de 1956.”

Ahmed Bouanani, 1986

Dans cet extrait de la La Septième Porte, Une Histoire du Cinéma au Maroc de 1907 à 1986 (1986, Kulte Editions, Rabat, 2020), Ahmed Bouanani évoque l’occultation d’évènements historique par l’Etat marocain à travers l’exemple de la censure de son film Mémoire 14 (1971) dans lequel il tentait d’évoquer notamment la résistance de Moha ou Hammou. 




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